Vous avez choisi un piano en fonction de ses caractéristiques et de ses qualités acoustiques.

Celui ci, malgré son aspect robuste et son poids, est malgré tout fragile, en effet il est composé de milliers de petites pieces en bois, feutre, métal, c'est a dire matériaux vivants, sensibles à la température et à l'usure

Pour maintenir dans le temps cette qualité acoustique, plusieurs opérations sont nécessaires au cours des années

_ Accord régulier ( au moins annuel ); reprise des réglages tout les 5 ans; limitation du jeu des touches du clavier; resserage des vis; harmonisation; et au bout de dizaines d'années restauration éventuellement


QUELQUES EXPLICATIONS :

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Accord:

Celui ci dérive avec les changements de température, d'hydrométrie et par la sollicitation sur les cordes, simplement en jouant. Ces cordes possedent en moyenne une tension de 70 Kgs et une faible variation de cette tension relativement à une note conséquente, quarte, quinte, etc... ( moins de 1 % ), est déja audible et désagréable par et pour des professionnels ( c'est dire aussi de ce qu'on exige d'un accordeur )

Sur un piano qui n'est pas accordé depuis plusieurs années, cette tension se relache d'elle meme, le diapason baisse d'un quart ou demi ton, voire plus, meme si quelques fois les relations entres les notes sont conservées. Accordées, les cordes exercent, sur le cadre, une tension voisine de 16 tonnes, l'abaissement de la hauteur du diapason d'un quart de ton provoque un affaiblissement de cette tension d'environ une tonne ! Une remise au diapason avant l'accord devient- nécessaire

Réglages:

Environ 60 pieces sont en jeu lorsque vous appuyez sur une touche et l'ensemble du piano en possede plus de 9000 pieces!. La mécanique est composé d'élements en bois, feutre, acier. Ces éléments sont assemblés en 3 parties, la touche, le chevalet et le marteau. Ces parties sont liées entre elles par des pieces de réglage, chaque note possede 4 reglages et ces réglages ce font entre éléments de différents matériaux: bois, feutre, cuir.

Au cours du temps les feutres se tassent, les cuirs s'écrasent, c'est une des cause du déreglement de cette mécanique. La force et la vitesse de percussion du marteau contre la corde n'est plus celle qui a ete déterminé par le constructeur, le timbre de votre piano n'est plus celui qui était à l'origine et s'apauvrit. Il est nécessaire de refaire ces réglages de facon a ce que votre piano retrouve sa brillance et le timbre pour lequel vous l'avez choisi

Limitation du jeu des touches du clavier:

La touche est articulée sur son support par des tiges en acier glissants dans des cales en feutre sur la touche. Ces feutres s'usent, son mouvement qui ne doit etre que vertical devient alors désordonné, le controle de l'intensité de la note ( pianissimo, piano, forté ) devient difficile et l'interprétation d'une piece laborieuse !

Il faut alors remplacer ces feutres, c'est une opération de maintenance courante pour les conservatoires par exemple

Harmonisation:

Les feutres des marteaux se tassent, les tracent des cordes s'y inscrivent, le timbre des notes different entre elles. il est alors nécessaire d'effectuer une ou plusieurs opérations - délicates ! - sur les marteaux: poncage, piquage, ... C'est un travail de plusieurs heures

 


Tarifs, Pdf

Quelques conseils sur la périodicité de l'accord (prendre en compte également l'influence des variations de température et d'hygrométrie)

  • un piano qui sert 1/2 heure par jour : prévoir 1 accord par an.
  • un piano qui sert 1 heures par jour : prévoir 1 accord par semestre.
  • un piano qui sert entre 1 et 4 heures par jour : prévoir 1 accord par trimestre.
  • un piano qui est utilisé pour des concerts doit être accordé avant chaque prestation (ex : 3 concerts par jour = 3 accords par jour)
  • un piano qui ne sert pas : prévoir un accord tout les 3 ans pour le maintien du diapason

Disponibilités sur 15 jours

Quelques articles intéressants relevé sur Wikipédia :




 

220 cordes dont la tension va de 60 à 80 kg, soit une force d'environ 16 tonnes: votre piano reçoit un magnifique cadre en fonte (ainsi qu’un solide « barrage ») pour supporter cette traction. L’appuie des cordes sur la table d’harmonie est d'environ 400 Kg …


Au cours du temps, ces tensions se relâchent et il devient nécessaire d’accorder à nouveau votre instrument. Aussi, certaines pièces prennent un peu d’usure ou se dérèglent, lors de l'accord, nous vous le signalons ou intervenons ...

 
Enfin, si votre piano n’a pas été accordé depuis plus de trois ans, la traction exercée par les cordes s’est tellement relâchée qu’une mise au diapason s’impose : il s’agit de plusieurs pinçages (accords rapides) effectués de manière à ce que les centaines de kilos ajoutées sur la table d’harmonie ne viennent pas la voiler ou la briser… Une fois les forces équilibrées seulement, l’accord devient possible.

Par ailleurs, si votre piano est agé et fragile, il peut s'avérer nécessaire de l'accorder 1/2 ton au dessous afin de garantir sa stabilité.

Le geste de l’accordeur est précis, il tient compte de la déformation de la cheville, de la position de la corde relativement à ses appuis (sillet, chevalet…) et à l’inharmonicité propre à cet instrument


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Gamme tempérée

Le nombre de douze intervalles par octave, base de la musique occidentale, n'a rien de fortuit. Dans la multiplicité des intervalles que peut apprécier l'ouïe humaine, la théorie de la gamme pythagoricienne a permis de distinguer une « palette » de sept sons principaux et de cinq sons altérés qui constituent le cycle des quintes justes, toutefois sans le refermer absolument subsiste un écart résiduel équivalent à la différence entre sept octaves et douze quintes : le comma pythagoricien. La gamme de Pythagore fut le support de la musique du Moyen Âge.


Cette valeur douze se retrouve mathématiquement de la façon suivante et en absence d'inharmonicité :


* par définition, une octave correspond au facteur 2 ;


* par définition, une quinte correspond au facteur 3/2 ;


* sept octaves successives correspondent à 2exp7 = 128


* douze quintes successives correspondent à (3/2)exp12 = 129,746337890625.


Ainsi, douze quintes valent presque sept octaves (comma pythagoricien près) ; et aucune des onze notes du cycle des quintes ne correspond (à n octaves près) à la première note du cycle : ainsi, douze degrés sont (presque) définis qui s'échelonnent (à n octaves près) dans l'intervalle d'une octave.


Jusqu'à la fin du Moyen Âge, la théorie musicale ne reconnaissait comme consonants que les intervalles d’unisson, d’octave, de quinte et de quarte. La tierce majeure en était exclue, car la tierce pythagoricienne est relativement fausse, étant supérieure à la tierce pure d’un comma syntonique, ce qui fait une différence rédhibitoire. À cette époque, les musiciens commencèrent à admettre la consonance de la tierce, ce qui conduisit à abandonner le tempérament pythagoricien au profit des tempéraments mésotoniques, puis des tempéraments inégaux. Le nombre de sept notes diatoniques par octave fermement établi, les théoriciens ont pu formaliser des gammes « naturelles » — dont celle de Zarlino — assez proches de la gamme pythagoricienne mais attribuant un rôle important à la tierce et à d’autres rapports harmoniques simples. Les intervalles divisant l’octave restaient inégaux et un autre inconvénient surgissait : la division de la tierce majeure en un ton majeur et un ton mineur différents. La modulation était pratiquée, mais pas dans tous les tons – et ne pouvait guère l’être.


Les tempéraments mésotoniques ont été imaginés, probablement, au XVIe siècle pour utiliser des tierces pures, ce qui est possible dans huit tonalités majeures et dans leurs tonalités relatives mineures. Ces tierces majeures, divisées en deux tons égaux, laissent subsister une quinte du loup plus ou moins prononcée ainsi que quatre tierces trop grandes, appartenant à des tonalités interdites.


Les tempéraments inégaux, dérivés du mésotonique, ont permis d’étendre les possibilités de modulation jusque dans des tonalités éloignées, mais avec des différences marquées de couleurs sonores entre les tonalités, dont tous les compositeurs de l'époque baroque ont su user (voir Inégalités dans la musique baroque).


Si l'on parcourt le cycle des quintes dans le sens descendant — et non montant — on rencontre d'autres sons altérés (les bémols) qui ne coïncident pas exactement avec les sons diésés, car les demi-tons de la gamme de Pythagore qui sont l'apotome (de valeur 2187/2048) et le limma (256/243) ne sont pas égaux et diffèrent d'ailleurs d'un comma. Ils sont suffisamment proches pour que les différents tempéraments imaginés au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle visent à simplifier la gamme en les assimilant. C'est ainsi que, depuis la fin de la Renaissance, les instruments à clavier disposent en général de claviers avec sept touches naturelles (les marches) et cinq touches altérées (les feintes) par octave.


L'assimilation des notes diésées et bémolisées — qui consistait à privilégier les unes par rapport aux autres — n'impliquait en aucune façon l'égalité de tous les intervalles chromatiques. C'était même devenu la marotte des théoriciens du XVIIIe siècle de découvrir le tempérament inégal qui présenterait le meilleur compromis possible entre la justesse des octaves, des quintes et des tierces, la non-limitation de l'emploi des différentes tonalités et des possibilités infinies de transposition et de modulation. La réalité concrète de la musique s'est faite en utilisant ces tempéraments inégaux.


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UT queant laxis

REsonare fibris

MIra gestorum

FAmuli tuorum

SOLve polluti

LAbii reatum

Sancte Iohannes

 

 

 

 

 

 

Accord

Technique d'accord

En principe l'accord du piano se fait selon le tempérament égal.

Le piano s'accorde suivant une certaine hauteur de diapason. L'Europe a connu tout au long de son Histoire une grande variété de diapasons, parfois très éloignés les uns des autres. À une certaine époque, on a pu nommer le diapason 435 Hz le la des physiciens (435 Hz), aujourd'hui on utilise différents la des musiciens (440 à 445 Hz). Vérification rapide avec la tonalité du téléphone (environ 440 Hz).

Pour accorder un piano, on utilise une clef d'accord, clef munie d'un embout carré ou rectangulaire sur les pianos antiques ou étoilé à 8 branches, d'une taille correspondant à celle des têtes des chevilles — trois tailles différentes selon les marques —, un assortiment de diapasons, souvent des gants et un plectre, qui peut être confectionné dans une chute d'ivoire, une bande de feutre et/ou un assortiment de coins destinés à étouffer certaines cordes, les coins étant généralement considérés comme plus efficaces que la bande de feutre.

Le maniement de la clef est délicat : il ne s'agit pas de tourner simplement la clef, car les différentes pentes de la corde migrent avec un certain retard, et doivent être équilibrées entre elles, tout comme les différentes cordes des graves aux aigus.

Il faut tourner la clef en restant bien dans l'axe de la cheville, sans essayer de l'incliner ou de la tordre, ce qui a des effets néfastes sur la tenue d'accord. Pour la plupart des pianos, il faut approcher la justesse par le bas, en ayant très peu à remonter et en laissant l'élasticité de la corde finir le travail, pour éviter de stocker la tension dans le sur-diapasonnement : longueur de corde entre le sillet ou l'agrafe et la cheville, une surtension qui ne ferait que désaccorder le piano par la suite.

En effet, obtenir un piano juste sur le coup est une chose, obtenir un piano qui reste juste longtemps en est une autre. À cette fin, surtout si l'instrument n'est pas accordé régulièrement, et afin d'équilibrer les tensions dans l'instrument, il ne faut pas hésiter à effectuer avant l'accord un, voire deux, ou même trois pinçages : technique de rééquilibrage des tensions généralement employée pour remonter un piano au diapason ; il est souvent préférable de faire en deux visites si le diapason est vraiment trop bas et de reprendre alors l'accordage au bout de quelques semaines et/ou jours lorsque l'instrument aura travaillé avec les centaines de kilos de tension supplémentaires appliqués. D'une façon générale, l'entretien de l'accord consistant à entretenir l'équilibre des tensions des cordes dans les trois dimensions de l'espace, il ne faut jamais hésiter à faire accorder son piano relativement souvent.

La cheville quant à elle tenant à frottement dur dans un bloc en hêtre, se vrille sur elle-même lorsque l'on tourne la clef. Dans un sommier en bon état, on peut laisser la cheville légèrement vrillée, la tension de la corde la tirant de son côté. Ceci fait en quelque sorte un blocage qui permet une meilleure tenue de l'accord et présente un autre avantage : si le blocage lâche, la corde est légèrement retendue, ce qui est moins perceptible que l'inverse. C'est la bonne tenue (le « calage ») des chevilles qui est le geste le plus long a maîtriser pour l'apprenti accordeur, les pianos réagissant différemment à cause de la glisse plus ou moins bonne des cordes dans les divers coudes. La qualité du son diffère selon la manière dont l'accordeur cale la cheville.

Sur un piano, la plupart des notes sont produites par plusieurs cordes vibrant en sympathie. Cela fait que si deux de ces cordes produisent une fréquence différente même légèrement, la sonorité devient désagréable ; cet effet peut cependant être recherché pour le piano « bastringue ». L'accord des 2 et 3 cordes ensemble s'appelle « l'unisson ». Les effets de phase entre les cordes, le temps plus ou moins long entre l'impact du marteau et la stabilisation des phases entre elles fait que différents timbres peuvent être obtenus selon la façon d'accorder les unissons ; il s'agit en fait plutôt d'une utilisation de l'énergie sonore mettant plus l'accent sur l'attaque ou plus sur le son rémanent. De par sa frappe et son écoute, l'accordeur génère déjà un type de dynamique sonore qui lui convient.

Pour construire le tempérament, on utilise une octave de référence qui sert de modèle pour toute l'étendue du piano. On commence par accorder une corde en fonction du diapason, en étouffant les autres cordes avec un coin d'accord ou une bande de feutre insérée entre les cordes, puis on trouve la hauteur des autres notes de cette octave en accordant des intervalles et en comparant les battements de partiels que ces intervalles génèrent lorsqu'ils sont plaqués (notes entendues simultanément). Une fois la partition de l'octave de référence réalisée, les autres notes sont accordées octave par octave au moins sur une corde, en réalisant d'oreille des preuves : comparaisons d'intervalles entre eux. Puis on libère une autre corde dans chaque chœur, et on cherche à en faire disparaître les battements. Plus on est proche de l'unisson, plus la fréquence du battement diminue, jusqu'à disparaître. L'accordeur expérimenté prend soin de gérer l'attaque et le son rémanent de chaque note de façon à fournir une sensation agréable et égale tant pour l'oreille que pour les doigts du pianiste qui « écoute » beaucoup avec ses doigts.

Il convient de souligner qu'à la différence des autres instruments à accord par chevilles comme la harpe et le clavecin que l'instrumentiste accorde toujours lui-même, les pianistes qui savent accorder un piano sont très rares. Accorder un piano demande du temps, de la patience et nécessite une formation professionnelle. Suivant l'état du piano (écart à la justesse, élasticité des cordes, importance des frottements : frein du sommier autour des chevilles, frottement de la corde sur ses points de contact), et l'état de l'accordeur (expérience, état de forme, exigence, éventuel bruit ambiant néfaste, présence ou absence d' outils logiciels), il faut compter de 40 minutes à deux heures et demie — hors opérations annexes — pour accorder un piano. Pour un clavier de 88 touches, on compte environ 220 cordes et autant de chevilles qui doivent toutes être vérifiées. Il faut souligner également qu'une tentative d'accord par un amateur non formé sur un piano très faux, nécessitant une tension supplémentaire de centaines de kilogrammes, parfois plus d'une tonne, peut éventuellement se solder par la casse du piano : rupture irrémédiable du cadre.

Il existe des logiciels et des appareils d'accord dédiés au piano ou génériques. De par leur prix et les connaissances qu'ils supposent, ces outils s'adressent à un public de techniciens confirmés et ne sont d'aucune utilité à des amateurs : leur intérêt est de pouvoir travailler dans un environnement bruyant et de pouvoir recopier le même accord d' un technicien à l'autre sur un piano de concert pour le stabiliser au mieux ; ils permettent aussi de proposer une grande variété d'étirement des aigus selon les goûts du pianiste.

 

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